Concept de formation pratique

1  Principes de base

Le métier d’éducateur-trice social-e couvre des champs professionnels variés ; le concept de formation pratique doit  tenir compte de cette diversité pour permettre aux personnes en formation de trouver du sens et de construire des liens entre leur pratique de terrain et la formation proposée.

Le parcours pratique est personnalisé ; il tient compte de la personne en formation, de son parcours, de ses habiletés et points de vigilance.

Les personnes en formation développent les compétences du plan d’études cadre (PEC) en partant de situations vécues pour donner du sens à leur apprentissage.

L’évaluation de la pratique professionnelle se décline sous une forme modulaire ; la pratique est évaluée à la fin de chaque année de formation.

2  Aspects théoriques

« De mon point de vue, le professionnel est celui qui non seulement est capable d’agir avec pertinence dans une situation particulière, mais qui également comprend pourquoi et comment il agit. »[1]

Le PEC en éducation sociale ES est orienté « compétences » ; L’organisation de la pratique professionnelle est précisée au point 6 du PEC (pages 24-25) et le présent concept respecte les modalités prévues ; il s’appuie sur trois piliers :

  • Le projet de formation individualisé (démarche inductive)
  • Le RadaR (démarche déductive)
  • Le contrat de collaboration (modalités de la collaboration entre la personne en formation et le formateur / la formatrice à la pratique professionnelle)

3  Concept

Le projet de formation individualisé

Pour développer les compétences du PEC, la personne en formation  s’appuie sur des situations professionnelles qui questionnent et qui « vont être saisies comme des opportunités d’apprentissage »[2] ; ce matériau concret permet d’identifier les ressources nécessaires pour gérer une telle situation, puis d’identifier les compétences du PEC qui sont concernées par la situation. Ensuite, un plan d’action est élaboré pour acquérir les ressources nécessaires ; toutes les étapes de ce processus sont consignées dans un dossier écrit, évalué par l’enseignant-e chargé-e du suivi.

Le RadaR

Le RadaR est un outil qui permet de vérifier l’acquisition des compétences du PEC, d’une manière systématique et à tout moment du parcours de formation ; chaque compétence du PEC est répertoriée et peut être évaluée à l’aide d’une échelle de points, reliée au cadre national des compétences (CNC). Les résultats s’affichent sous la forme d’un radar et illustrent le cheminement particulier de la personne en formation, ses points forts, les éléments à travailler pour la suite du parcours.

Le contrat de collaboration

Le contrat de collaboration élaboré par l’étudiant et le FPP détermine les modalités de collaboration, telles que la fréquence des rencontres, la préparation et la traçabilité de celles-ci. Le contrat renseigne sur l’implication et la responsabilisation de l’étudiant dans son parcours ; ce contrat est également discuté à chaque rencontre tri-partite.

La réunion tri-partite

Une rencontre réunissant la personne en formation, le FPP et l’enseignant-e chargé-e du suivi se déroule au moins une fois chaque semestre. Les trois aspects de la formation pratique sont discutés, commentés, consignés. Au terme des semestres impairs, des orientations de travails sont données pour la validation du module pratique aux semestres pairs.

La validation du module pratique

Celle-ci repose sur 3 piliers :

  • L’implication de la personne en formation à travers le contrat de collaboration
  • La mesure de l’acquisition des compétences professionnelles (RadaR)
  • Le projet de formation individualisé

Les résultats obtenus dans les 3 piliers renseignent sur le processus d’acquisition des compétences et sur le cheminement de l’étudiant-e. Sur la base de ces résultats, le formateur à la pratique professionnelle donne un préavis pour la validation ou non du module. Le préavis est confirmé ou infirmé par l’école Pierre-Coullery.



[1] Le Boterf, Guy. (2000/2015). Construire les compétences individuelles et collectives. Paris : Eyrolles, page 133.

[2] Op. cit page 135